Vous saviez que Dame Nature la conasse était pleine de ressources ?
En effet, après avoir chuté, mon taux BHCG est remonté, mais pas vraiment normalement (t’imagines bien que ça aurait été trop beau).
Du coup RDV rapido chez le gynéco afin de pratiquer une échographie. Mon utérus est vide (à mon grand désarroi) et ma trompe semble en bon état (heureusement car j’en ai plus qu’une, rappelez vous j’évoquais mon ablation ici).
Je dois alors refaire une autre prise de sang (j’ai demandé au laboratoire s’il faisait des cartes de fidélité) qui permettra de poser un diagnostic plus précis.
Et ben vous savez quoi ? Je vous le donne en mille : je suis entrain de faire une deuxième grossesse extra utérine (ne tombe pas de ta chaise reste donc avec moi).
Mon taux étant plus faible que lors de ma première GEU, il est décidé de surveiller l’évolution par des prises de sang régulières et de ne pas injecter de méthotrexate (qui de toutes façons n’avait pas fonctionné la première fois).
Chaque semaine je dois donc me rendre au laboratoire faire une PDS (j’ai l’impression d’être une vraie junkie).
Mon taux peine à baisser (on m’avait prévenu que cela pouvait prendre beaucoup de temps) mais au bout de 3 semaines (les bras couverts de bleus et le cerveau qui baigne dans de la confiture de coing), le taux se décide enfin à diminuer.
Soulagés, on décide donc de se changer les idées en partant un petit week-end à la campagne (grands aventuriers en carton que nous sommes).
Nous arrivons à destination le vendredi soir vers 23h quand soudain, je suis prise de crampes à l’estomac qui me plient en deux ! Je commence à paniquer (ben oui je n’oublie pas que je suis en train de faire une grossesse extra utérine) (et que je n’ai plus qu’une seule trompe) et nous voilà donc à appeler SOS médecin afin qu’on puisse nous donner l’adresse des urgences maternité du coin (non sans mal car le gars au bout du fil nous posait un milliard de questions alors que j’étais juste en train de me tordre de douleurs).
Ok c’est à 30 bornes, il est minuit, je suis toujours pliée en deux avec du mal à marcher et c’est avec angoisse que nous nous rendons à l’hôpital.
Sur place, je suis prise en charge rapidement et j’explique ma situation. On me fait une prise de sang (même plus mal) puis une échographie. Pas d’épanchement sanguin (ouf) mais la gynéco sur place insiste pour me faire une injection de méthotrexate et me garder en observation pour la nuit ce que je refuse catégoriquement. Ben oui, mon taux est en train de baisser (ce que confirmera la PDS) (décision approuvée par la suite par mon gynéco attitré que nous avons bien évidemment alerté) et il est hors de question que je dorme dans cet hôpital moisi.
Il est 3h du mat’ quand nous rentrons et heureusement, les douleurs se sont atténuées et nous pouvons profiter sereinement (après cette grosse frayeur) de notre week-end..
Le calme avant la tempête.