Et bien nous y voilà, nous sommes en 2016 et je suis aujourd’hui stérile (rien que de l’écrire j’ai le moral en flaque).
Je n’ai qu’une hâte c’est que mon cycle démarre enfin afin de programmer la 3ème FIV puisque désormais, c’est mon unique chance de devenir maman (et je commence à être pressée ayant maintenant 35 ans !).
Bien évidemment, le jour 1 (le premier qui chante la chanson de Louane je lui jette mes boîtes de Menopur à la tronche) se fait attendre car depuis ma grossesse extra utérine j’ai complètement arrêté mon traitement pour cause de taux de prolactine trop élevé (mais si j’en parlais ici) (d’ailleurs à ce sujet, miracle, j’ai remplacé le Parlodel par le Dostinex et depuis je revis).
Bref, quand fin janvier je me rends donc chez mon gynéco, je suis alors loin de m’imaginer ce qui m’attendait.
J’avais envisagé des « retrouvailles » pleines d’empathie avec super gynéco prêt à me tendre une main bienveillante pour m’emmener au pays des parents (je suis très fleur bleue).
Au lieu de cela, je me retrouve face à un véritable glaçon, pas le moindre sourire, qui sans même me regarder me balance froidement que ce n’est pas qu’il ne veut plus me suivre mais qu’il aimerait bien que je consulte quelqu’un d’autre…
Quoi ??? Abasourdie, aucun son ne parvient à sortir de ma bouche et mon teint commence à devenir aussi frais qu'une carpe décongelée depuis des semaines. Non mais j’en reviens pas, je suis en train de me faire larguer par mon gynéco ! Jetée comme une vieille fille sans trompes !
Je suis au bord de la crise de larmes complètement désorientée par cette annonce. Il m’explique qu’il a décortiqué mon dossier dans tous les sens, qu’il ne comprend pas (bah merde c’est quand même ton taff pourtant) et qu’il préférerait qu’un œil neuf se penche sur mon cas ("mon cas" ? Je ne suis pas non plus une souris de laboratoire !) car peut-être qu’il est passé à côté de quelque chose (mouais dis surtout que tu ne veux pas que je te plombe tes statistiques de réussite !).
Bon avec du recul, je me suis rendue compte qu’il n’avait sûrement pas tort et qu’il serait judicieux en effet de consulter un autre spécialiste pour mettre toutes mes dernières chances de côté.
Mais sur le coup, je me suis sentie comme une petite fille qui avait fait une bêtise, complètement humiliée et abandonnée (non je n’en fais pas trop c’est que je suis sensible moi c’est tout !) (nan mais).
Après m’avoir conseillée trois autres de ses confrères, j’opte pour celui qui est le moins loin (bien que pas franchement à côté de chez moi non plus mais quand on veut à tout prix devenir parents ça reste un détail) et prends immédiatement RDV après ma consultation de rupture.
Je sens qu’il va falloir tout reprendre depuis le début (ce qui ne m’enchante pas particulièrement) et en effet, après ma première consultation chez mon nouveau gynéco, je vais pouvoir ajouter bon nombre d’examens barbares à ma liste déjà bien fournie des joies de la PMA.