Avant de programmer le transfert d’embryon congelé, super gynéco souhaite au préalable que j’effectue un win-test. Encore un nom barbare n’est-ce pas ? Mais qu’est-ce donc ? Ben c’est simple, le win-test consiste à pratiquer une biopsie de l'endomètre afin d’analyser par la suite le moment idéal pour le transfert, c’est-à dire vérifier si la « fenêtre d’implantation » permettant la nidation n’est pas légèrement décalée (je pense qu’à la fin de la PMA, la conception n’aura plus de secrets pour moi).
Autant vous dire que je mise tous mes espoirs sur cette nouvelle technique qui me permettrait ENFIN d’accéder au chemin de la maternité.
Suite à ce win-test, il s’avère donc en effet que j’ai un léger décalage (je suis toute foutue j’vous dis), information intéressante qui permet de programmer au mieux mon prochain TEC.
Sachant qu’il me reste deux petits embryons congelés, nous décidons cette fois-ci d’en transférer qu’un seul (comme ça, en cas d’échec, inutile de recommencer tout le protocole pour la 3ème FIV, il nous restera un mini espoir) (c’est que nous sommes maintenant plus que blindés face à l’ascenseur émotionnel).
Une fois notre petit embryon au chaud dans mon bidon, nous attendons patiemment (oui j’ai su résisté cette fois-ci à l’appel des tests urinaires) la prise de sang…
Négatif ! Pfffff (Dame Nature je te conchie !). Bon pas de panique, il nous reste un essai, une chance, une espérance car entre nous, j’aimerais ne pas avoir à faire une 3ème fécondation in vitro (je commence à en avoir un peu ras-le bol voyez-vous).
Nous sommes en octobre 2015* et l’heure de mon dernier transfert d’embryon congelé a sonné.
Je m’accroche à ce dernier essai et je n’attends pas la PDS, non, non, non, je vais de nouveau recommencer mon hystérie des tests urinaires et même (suis une dingue) je vais aller faire une prise de sang de moi-même, sans ordonnance car je n’ai pas envie d’attendre le verdict (à la base la patience n’est pas ma qualité première).
Résultats : un test urinaire TRRRREEESSSS légèrement positif ET une prise de sang qui indique 4ui/l.
Nous sommes perplexes (oui car pour information, un taux BHCG en-dessous de 5ui/l est considéré comme négatif) (suis une vraie encyclopédie de la grossesse, encore mieux que wikitruc) (ouais j’me la pète) et sur nos gardes.
Mais ô miracle, mon taux double, voir triple toutes les 48 heures et ce durant une semaine entière, si si si j’vous assure (même s’il est toujours un peu en dessous des normes). Mon maître gynéco semble confiant et nous, ben nous sommes aux anges, persuadés qu’enfin la roue avait tourné et qu’après une grossesse extra utérine et une fausse couche, la maternité nous tendait désormais les bras.
J’en pleure de joie et même (tiens toi bien), je me suis mise au tricot afin de confectionner de magnifiques petits chaussons pour bébé (j’suis irrécupérable je sais).
Malheureusement, la dernière prise de sang met un terme définitif à notre bonheur puisque le taux a chuté… Encore une fausse couche... Enfin j’aurais limite préféré ce scénario…
* Mon parcours du combattant se déroule sur 7 ans. Aujourd'hui je suis agée de 35 ans.