Prête, je suis prête pour la première FIV (c’est-à-dire gonflée comme une baudruche à cause de la stimulation ovarienne et bipolaire à cause des hormones).
En mode bibendum, je me rends à ma dernière échographie afin que puisse être fixée la date de la ponction d’ovocytes (un des objectifs de la FIV est d’obtenir des embryons, à partir d’ovocytes et de spermatozoïdes, d’où la nécessité de ponctionner le plus grand nombre d’ovocytes possibles afin d’obtenir un maximum d’embryons).
Mais malheureusement (vous vous doutez bien qu’encore une fois, tout n’allait pas se dérouler comme prévu), la FIV doit être annulée car j’ai fait ce qu’on appelle une hypostimulation (soit une mauvaise réponse ovarienne à la stimulation, ce qui signifie que j’ai peu de follicules) (je sens que je suis en train de vous perdre avec tous ces termes barbares).
Afin que ce soit plus limpide pour vous, voici un petit schéma qui récapitule les étapes d’une FIV (suis une meuf trop sympa).
Vous pouvez également vous rendre sur le site www.fiv.fr qui dévoile tous les secrets de la fécondation in vitro (c’est que je vous chouchoute un max).
Bref, revenons-en à nos follicules moutons.
La FIV prévue est donc annulée (pour cause d’hypostimulation) (je me répète au cas où tu te serais déjà endormi à la lecture de ce billet) et remplacée par une IAC.
Nul besoin de te faire languir plus longtemps concernant le résultat de cette insémination : c’est un énième échec (je commence à être rodée donc je digère rapidement la pilule) (et recommence une petite session shopping).
Etant donné que nous sommes déjà au milieu de l’année 2014* (je vous rappelle que mon parcours est en différé), on ne perd pas de temps et on recommence le traitement pour cette putain de première FIV.
C’est reparti, piqûres – blablabla – prises de sang – blablabla – échographies – blablabla et chouette (ouais je dis encore chouette au 21ème siècle) la date est ENFIN fixée (suis à deux doigts de ramener la bouteille de champagne à l’hôpital pour fêter ça).
Il faut savoir que pour la ponction d’ovocytes, j’ai le choix entre l’anesthésie locale ou l’anesthésie générale et, comme je suis une dingue warrior, j’opte donc pour l’anesthésie locale… MAIS POURQUOI J’AI FAIT CE CHOIX BORDEL !!! (oui ce fut douloureux) (oui je suis chochotte) (oui je me plains vala).
Une fois le calvaire terminé avec le recueil de tous mes beaux ovocytes, je sens les larmes monter (tellement j’ai eu mal) et heureusement, j’arrive à me retenir de justesse quand j’entends mon seigneur gynéco me féliciter et me complimenter sur mon courage (appelez-moi désormais la déesse des follicules).
De retour dans ma chambre, j’attends avec impatience le verdict quant au nombre d’ovocytes recueillis et la confirmation de la date du transfert d’embryon, avant de quitter l’hôpital.
La bonne nouvelle (oui ça arrive parfois qu’il y’en est une) c’est que la pêche a été plutôt bonne. La mauvaise nouvelle (ça devient ma routine en PMA) c’est que cette fois-ci j’ai fait une hyperstimulation…. Excessive moi ? Tssss tssss tssss. Vous l’aurez compris, l’hyperstimulation ovarienne (à contrario de l’hypostimulation) est une réponse folliculaire importante qui peut entrainer des complications en cas de grossesse. C’est pourquoi, le transfert d’embryon prévu 2 jours après la ponction est purement et simplement annulé (les embryons vont alors être congelés afin de pratiquer le transfert plus tard).
Prends toi un doliprane je sens que tu as mal au crâne (si si je suis bien consciente que ce billet très médical peu donner une grosse migraine).
Relativisons, j’ai déjà passé la première étape de la FIV, les vacances arrivent, le transfert se fera donc à la rentrée (et en plus j’serai toute bronzée).
* Mon parcours du combattant se déroule sur 7 ans. Aujourd'hui je suis agée de 35 ans.